Opinion
Par Guillaume Charest-Hallée
Résident de la rue D’Aiguillon

J’habite le quartier St-Jean-Baptiste depuis 2 ans et je m’y plais profondément. C’est un quartier à dimension humaine où sont accessibles une multitude de services à seulement quelques pas de chez soi. Sa localisation centrale et sa plus forte densité font en sorte qu’il est naturel et souhaitable de s’y déplacer à pied, en vélo et en transports en commun. Bref, le faubourg St-Jean-Baptiste est un des rares quartiers de Québec où vivre sans voiture vous facilite la vie au lieu du contraire. Pourtant, le quartier reçoit plus que sa part de voitures, ce qui en réduit passablement la qualité de vie. Le problème n’est pas tant la faute des automobilistes demeurant dans le quartier que de ceux qui ne font que le traverser en espérant sauver quelques secondes par les raccourcis que sont certaines rues résidentielles. La rue D’Aiguillon en est un exemple éloquent. Cette circulation de transit, qui prend l’allure d’un cordon continu de voitures pendant les heures de pointe, ne fait que dégrader notre milieu de vie en le rendant moins sécuritaire, plus bruyant et plus sale. Je ne suis pas le seul à en être témoin, plusieurs gens du quartier partagent ces constats. Qu’entend faire la Ville par rapport à ce problème ? Ça fait des années que le problème est connu, des consultations publiques ont eu lieu en 2004 et une solution a même fait l’objet d’une résolution au Conseil de ville. Depuis ce temps là, rien n’a changé et il ne semble pas y avoir de changement à l’horizon ! On aime bien lancer des belles paroles de développement durable, ça fait dans l’air du temps et ça sonne vertueux. Mais au-delà de ce discours creux, pas question de prendre des mesures efficaces pour réduire l’utilisation de la vache sacrée la voiture dans des milieux qui ne sont juste pas fait pour servir d’artère de transit. La mollesse des décideurs et leur abdication au « tout voiture » sont tout simplement pathétiques !

Mr. Labeaume, voilà un problème concret pour lequel des solutions simples et à peu près sans coût sont nombreuses. Ce qu’il manque, c’est une simple volonté politique en faveur des quartiers centraux. J’ose espérer que vous partagez ce point de vue et que vous allez faire débloquer cette situation aberrante, voire méprisante pour ceux qui font le chois d’habiter au centre-ville.

Mon quartier n’est pas une artère !