Le 11 octobre dernier, une délégation d’une trentaine de militant-es du FRAPRU de Québec et de Trois-Rivières rendait visite à la députée conservatrice Sylvie Boucher pour revendiquer «Des milliards pour le logement, pas pour l’armement». ==> Photo reportage (FRAPRU) Dans une étude publiée en mai 2006, l’institut Polaris d’Ottawa évaluait que, de l’automne 2001 à mars 2006, le coût total des opérations militaires directement reliées à la mission canadienne en Afghanistan avait atteint 4,1 milliards de dollars. L’institut prévoyait que ce coût allait augmenter d’au moins 1 milliard de dollars en 2006-2007 pour une facture totale de 5,1 milliards de dollars. Ces dépenses entraînées par la guerre en Afghanistan sont venues gonfler le budget déjà éléphantesque du ministère de la Défense nationale. En 2007-2008, les dépenses devraient être de 17,8 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 69% par rapport à 1996-1997. Le budget militaire représente 8,5% de l’ensemble des dépenses fédérales de programmes. Comme si ce n’était pas suffisant, en juin 2006, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a annoncé qu’il consacrerait 15 milliards de dollars au cours des prochaines années pour l’achat d’équipement militaire. Rien pour le logement! Pendant ce temps, les dépenses de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), la société fédérale chargée de l’aide au logement, devraient être de 1,98 milliard de dollars en 2007-2008, ce qui représente une hausse d’à peine 0,6% par rapport à 1996-1997. Les dépenses reliées à l’aide au logement ne comptent désormais plus que pour 0,9% de l’ensemble des dépenses fédérales de programmes. Si on fait exception des 800 millions de dollars qu’il a dû placer en fiducie en 2006 pour le financement de logements dits abordables par les provinces, en raison d’une loi votée sous le gouvernement antérieur, le gouvernement conservateur n’a pas annoncé l’investissement d’un sous supplémentaire pour de nouveaux logements sociaux ou même abordables. Tout au plus, il a annoncé en décembre 2006 un investissement de 270 millions de dollars en deux ans pour la poursuite de l’aide aux sans-abri, une somme insuffisante et non récurrente. Pourtant, selon les dernières données disponibles, le Canada comptait près de 1,5 million de ménages ayant des besoins impérieux de logement, dont 351 800 au Québec. De plus, on évaluait à 150 000 le nombre de sans-abri. == Extrait du numéro d'octobre 2007 du journal l'Infobourg.

Le gouvernement Harper : Tout pour l’armement