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Par Nicolas Lefebvre Legault et Yves Gauthier L’affaire est entendue. Dans les grands médias: Taschereau, notre comté, est une forteresse péquiste et Agnès Maltais devrait être réélue sans difficultés. Pourtant, une analyse plus fine des chiffres et une connaissance du terrain nous indiquent que rien n’est moins sûr. Analyse Contrairement à «l’analyse» des médias de masse, qui présentent Taschereau comme un château fort péquiste, les chiffres montrent un comté en pleine mouvance politique. Entre 1998 et 2003, la majorité d’Agnès Maltais s’est réduite du tiers, passant de 2534 à 1690 votes. Au même moment, le pourcentage des votes accordé au PQ est passé de 47% à 39% et celui des libéraux, de 36% à 34%. La différence majeure, c’est le vote adéquiste, qui est passé de 13% à 20%. Le plus inquiétant pour les péquistes, c’est que les chiffres semblent indiquer que l’ADQ est le parti qui a fait le mieux chez les 8000 électeurs et électrices ajoutés-es à la circonscription de Taschereau en 2003. En effet, quelque 43% d’entre eux et elles ont voté ADQ lors de cette élection. Tout peut arriver On parle beaucoup, dans les médias de masse, du fait que le PQ pourra compter sur les machines du Bloc et du Renouveau municipal (RMQ). Nos sources nous incitent à beaucoup plus de nuances. Premièrement, il n’y a pas trois «machines» souverainistes dans le comté. C’est, à peu de choses près, trois fois la même. Deuxièmement, elle est considérablement réduite. Dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, la «machine» est disparue corps et biens (c’est différent en basse-ville). D’autre part, il faut savoir que si la candidate péquiste a reçu l’appui officiel des élus-es du RMQ, il est de notoriété publique qu’au moins une partie de ceux et celles qui composaient la «machine» du RMQ aux dernières élections sont maintenant du côté de Québec solidaire. En face, les libéraux peuvent espérer conserver leurs acquis, soit un peu plus de 30% des voix. Si l’ADQ et Québec solidaire grugent assez de votes au PQ, le PLQ pourrait se faufiler. Comme on le sait, le candidat libéral dans le comté est le fils d’un ministre conservateur à Ottawa, lui-même ancien ministre libéral sous Bourassa. Reste à voir si les conservateurs ont réellement une machine dans le comté qu’ils pourront mettre au service du PLQ. Il y a fort à parier que bon nombre de leurs «militants-es» sont en fait des adéquistes. Comme d’habitude, l’ADQ n’a aucune réelle ambition pour Taschereau et présente une militante inconnue du grand public. Ceci dit, même si le parti a peu de succès au centre-ville, il faut savoir qu’il a toujours obtenu ici un pourcentage des votes proche de son score national. Pas assez pour gagner mais assez pour brouiller les cartes. La même chose vaut pour Québec solidaire. Personne ne peut prédire l’impact du nouveau parti de gauche. Il est toutefois clair qu’il fera mieux que l’UFP en 2003. Premièrement, les «solidaires» ont un candidat un peu connu, soit l’ancien président du Syndicat de la fonction publique du Québec. Deuxièmement, selon nos sources, ils et elles sont bien mieux organisés-es et ont plus de ressources que l’UFP en 2003. Le dilemme de QS est le suivant: le parti doit impérativement faire mieux que l’UFP, au moins concrétiser les 5% que leur accordent les sondages, mais pas au point de faire passer la droite. Pour répliquer à l’argument de la division du vote qui fait le jeu de la droite, les «solidaires» disent souvent que leur ambition est de faire voter des gens qui autrement s’abstiendraient. Reste à voir s’il existe réellement un gisement électoral de gauche non exploité... Comme on le voit, Agnès Maltais, la députée péquiste sortante, devra faire des pieds et des mains pour conserver son siège. Quand on sait que l’appui à la souveraineté dépasse, et de loin, les appuis du PQ, on se rend compte que la plus grande tâche du Parti Québécois sera de «faire sortir le vote». En 2007, il n’y a pas de château fort qui tienne… == Extrait du numéro de mars 2007 du journal l'Infobourg