Par Marie-Ève Duchesne Parti : Démocratie Québec Lieu de résidence : Vieux-Québec Moyen de transport favori : la marche Endroit préféré dans le quartier : aller rêver sur la rue Richelieu près de la tour Martello Quelle priorité pour un quartier comme Saint-Jean-Baptiste ? Trois priorités pour le quartier sont mises de l’avant par le candidat de Démocratie Québec. Premièrement, Saint-Jean-Baptiste est considéré par M. Rousseau comme un écoquartier. Il faut donc faciliter les déplacements à pied et à vélo, prendre en compte le tissu social particulier du quartier et penser aux commerces de proximité. En ce qui concerne la rue Saint-Jean, M. Rousseau adhère à un projet de piste cyclable réservant une voie pour les cyclistes, souhaite augmenter les stationnements pour vélo et moduler les taxes pour les commerces. Le terrain de l’ancien Patro est aussi soulevé comme une priorité : il ne faut pas seulement improviser un projet de parc, mais penser le tout avec un projet de développement contenant des logements abordables (qui pourrait inclure du logement social). Le candidat ajoute aussi le souhait de remettre de l’avant l’enfouissement des fils et la fin des poteaux pour libérer les trottoirs et faciliter le déneigement. Quelles réponses données face aux revendications du Compop ? Sur la question du logement social, le candidat trouve les revendications du Compop légitimes. Il faut du logement social dans les quartiers centraux pour que les gens y demeurent, participent à la vie de quartier, fassent vivre l’école et les services de proximité. Le Patro serait un site parfait selon lui, tout comme l’ancienne école Saint-Louis-de-Gonzague (SLG). M. Rousseau désire d’ailleurs revenir à la charge pour le terrain de SLG même si ce dernier a été vendu au privé. Selon lui, la Ville doit jouer un plus grand rôle dans le logement social pour contrer le problème du condo. Ce qui se passe sur le terrain de l’ancien Patro est pour M. Rousseau un scandale, en commençant par la démolition d’un édifice historique. Comme ce site est une porte d’entrée elle doit être l’icône d’un développement harmonieux et démontrer une vie avec des gens, des enfants. Pour M. Rousseau, les gens de qualité ne sont pas les gens riches, mais plutôt une diversité de personnes qui représentent bien l’idée d’un écoquartier. M. Rousseau souhaiterait pouvoir créer des corridors verts dans le quartier afin de combattre les îlots de chaleur et apporter plus de convivialité dans les rues. Pour ce faire, il croit que les gens doivent s’approprier l’espace pour y faire, entre autres, de l’agriculture urbaine. Le principe de rues partagées demeure pour lui un principe à élargir. Il dit être en faveur de la baisse de la limite de vitesse, mais souhaite aller plus loin en ramenant des dos d’âne temporaires et en rendant le parcours plus difficile (revoir les sens uniques entre autres) pour éliminer la circulation de transit. Il qualifie l’hôtellerie illégale de cancer. Il faut que le phénomène soit hautement contrôlé, que l’hôtellerie de type Airbnb soit confinée dans des zones très précises et que ça ne dépasse pas. M. Rousseau trouve déjà biaisé le comité de travail mis sur pied par l’administration actuelle puisque la voix des résidents et résidentes ne sera pas représentée. Finalement, M. Rousseau trouve qu’il y a eu une judiciarisation extrême du droit de manifester. Il souhaite revoir la règlementation, surtout sur la notion de l’attroupement qu’il trouve arbitraire. Il trouve tout de même normal qu’un itinéraire soit fourni lorsque des manifestations utilisent la voie publique.

Entrevue avec Jean Rousseau de Démocratie Québec