Québec, 22 novembre 2016 – Les groupes de Québec du FRAPRU profitent de la Journée canadienne de l’Habitation pour réclamer que le gouvernement libéral de Justin Trudeau annonce, au plus tard lors de son budget de l’hiver 2017, qu’il poursuivra les subventions qu’Ottawa accorde depuis des décennies à 531 000 logements sociaux à travers le Canada, dont 113 650 au Québec. Ils demandent aussi que les milliers de logements dont les subventions fédérales ont pris fin au cours des dernières années puissent les récupérer. À Québec, les militant-e-s des groupes ont mis la situation en lumière en déménageant symboliquement devant les bureaux de comté de Jean-Yves Duclos, député de Québec et ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social. En effet, si les subventions des ménages locataires à faible revenu ne sont pas renouvelées rapidement, il y a un risque réel que certains perdent leur logement. Des évènements du même genre sont organisés au même moment dans d’autres villes du Québec, à l’appel du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Ils coïncident avec la présentation, par le ministre, de son rapport sur les consultations qu’il a menées depuis l’été sur une future Stratégie canadienne sur le logement. La poursuite ou non des subventions aux logements sociaux existants est l’un des thèmes qui a été largement abordé au cours de ces consultations. Éloïse Gaudreau, porte-parole des groupes de Québec, estime que la situation est urgente : « En 2015, au Québec, près de 10 000 logements sociaux ont totalement perdu les subventions qu’ils recevaient depuis des décennies du gouvernement fédéral. Il est temps de mettre fin à cette hémorragie ». Elle ajoute que le dernier budget fédéral, présenté le 22 mars 2016, a prévu le versement de 30 millions $ à l’échelle du Canada pour le maintien des subventions, mais que cette annonce n’est valide que pour deux ans et que pour une partie des logements qui vont perdre leurs subventions durant cette période. La fin des subventions fédérales risque d’entraîner des hausses de loyer, parfois majeures, pour les locataires à faible revenu qui demeurent dans les logements sociaux concernés qu’il s’agisse de HLM, de coopératives d’habitation ou de logements gérés par des organismes sans but lucratif. Le retrait fédéral compromet aussi la capacité des organismes de rénover, d’améliorer et de moderniser ce parc pour qu’il puisse continuer à loger encore longtemps des familles et des personnes ayant des besoins urgents en matière de logement. D’autres demandes Les groupes de Québec du FRAPRU ont aussi profité de l’action d’aujourd’hui pour réclamer que la Stratégie sur le logement reconnaisse formellement le droit au logement et qu’il investisse 2 milliards $ additionnels par année pour de nouveaux logements sociaux. -- Les groupes participants du FRAPRU à Québec sont le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, le Comité logement d’aide aux locataires et le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur.

Les groupes de Québec du FRAPRU réclament la poursuite des subventions fédérales aux logements sociaux existants