Par Huguette Dugas Le 14 mars dernier, la Libairie Saint-Jean-Baptiste faisait salle comble avec un public avide d’aller à la découverte de Phil Ochs, un chanteur folk américain peu connu de ce côté-ci de la frontière. C’est avec enthousiasme que Malcolm Reid nous a présenté cet artiste engagé, figure marquante de la contre-culture des années 1960. Né le 19 décembre 1940 à El Paso au Texas, Phil Ochs a promené sa guitare non seulement aux États-Unis mais aussi en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique. Il est même allé à Montréal à l’occasion de l’Expo 67. S’inspirant de Woody Guthrie et Leadbelly, deux chanteurs folks contestataires qui l’ont influencé, il a aussi partagé la scène avec Bob Dylan et Joan Baez. Il s’inspire souvent de faits divers qu’il lit dans les journaux pour écrire ses chansons dans lesquelles il pourfend les injustices, le racisme, la pauvreté et l’impérialisme américain. Ainsi, sa chanson « White boots marching in a yellow land » est de celles qui dénoncent la guerre contre le Vietnam. Il décède à New York le 8 avril 1976 à l’âge de 35 ans après une carrière que ses fans ont certainement trouvée trop brève. Au cours de la soirée, nous avons eu le bonheur d’entendre une dizaine de chansons de Phil Ochs, chacune brillamment mise en contexte par Malcolm. C’est aussi avec un très grand plaisir que nous avons pu entendre la charmante Jane Ehrhardt nous interpréter « Love me I’m a liberal » et « When I’m gone ». L’influence de Phil Ochs Plusieurs années après sa mort, l’influence de Phil Ochs continue de se faire sentir. La chanteuse américaine Ani DiFranco, popularisée dans les années 1990, lui a rendu hommage en chantant ses chansons. Vous pouvez d’ailleurs entendre son interprétation de « When I’m gone » sur le web1. Joan Baez a traduit « There but for Fortune » en français par « Là par malchance ». Elle a également interprété la version originale de façon très touchante. Cette même chanson a été chantée en français par Françoise Hardy en 1968, dans une version traduite par Eddy Marnay. Enfin, Isabelle Boulay l’a reprise en 2011 sur son album intitulé « Les grands espaces ». Les prochaines rencontres de l’UPOP À noter : le 4 avril dernier, la projection à la Librairie Saint-Jean-Baptiste des documentaires « Saint-Gabriel de force » et « Habitat », sur l’histoire des luttes populaires qui ont permis de conserver le caractère résidentiel du quartier Saint-Jean-Baptiste fut aussi un succès. Deux autres rencontres, dont les thèmes restent à préciser, sont également prévues au calendrier de l’UPOP les 16 mai et 6 juin. Note: 1) http://celebratingphilochs.com/ani-difranco/ == Extrait du numéro de mai 2016 de l'infobourg

La première de l’UPOP : un franc succès