Par Fabien Abitbol

Lancé le 18 mai, jour du forum citoyen sur l’avenir de l’église Saint-Jean Baptiste, le sondage de votepour.ca était encore disponible le 28 septembre (à l’adresse https://www.votepour.ca/eglise), alors que le numéro de L’Infobourg était en préparation.

Sur 735 personnes répondantes (687 par internet et 48 sur papier), les deux tranches d’âge les plus mobilisées sont les soixante ans et plus (25,7 %), les 30-39 ans (23,7 %) et les 50-59 ans (20,2 %). Les 18-29 ans frôlent les 20 % et les 40-49 ans dépassent les 10 %. Seuls 17,6 % des répondantes et répondants se disent catholiques pratiquants, les catholiques non pratiquants et les athées représentant l’essentiel de la population (respectivement 37,8 % et 32,9 %), et les agnostiques étant minoritaires (5,1 %). Les répondantes et répondants pensant qu’il faut trouver une nouvelle vocation au bâtiment sont ultra-majoritaires (97,5 %), mais le sondage se déroulant par internet et sur la base du volontariat, ce résultat n’a rien de surprenant. Si les trois quarts des personnes participantes souhaitent être informées des suites de la campagne, seuls deux tiers veulent « afficher publiquement » leur appui au projet, et à peine plus de la moitié (56,5 %) disent être prêts à mettre la main à la poche (68 % d’entre eux, à hauteur de 50 $ maximum, 21 % à hauteur de 100 $, et 11 % au-delà, dont la moitié pourrait mettre entre 100 et 200 $). Les trois axes prioritaires aux yeux des répondantes et répondants sont, dans l’ordre :

  • une vocation culturelle, artistique, et de valorisation du patrimoine ;
  • un espace communautaire ;
  • un lieu religieux et cultuel.

Si l’organisation d’événements n’est invoquée en premier choix que par 4 % des répondantes et répondants, elle arrive, dans les trois propositions que chacun devait classer, en quatrième position avec 29 %, talonnant le troisième (religieux et cultuel) de seulement un point dans ce classement. Mais l’ordre s’inverse lorsque l’on prend en compte les coûts annuels de restauration, de transformation et d’entretien. Si la première orientation reste bien d’ordre culturelle, artistique et patrimoniale, la deuxième est la vocation événementielle du lieu, suivie de loin par la vocation communautaire. En clair : les répondantes et répondants ont fait la distinction entre leur rêve et la possibilité financière du ou des investisseurs qui donneraient le premier million de dollar pour que le gouvernement abonde. Seuls 20 % estiment que l’orgue doit être préservé, alors que plusieurs réponses étaient possibles, les six options parvenant du reste à 250 % (près de 24 % pour les œuvres d’art, plus de 35 % pour les vitraux, autant pour le parvis, autant pour la façade, 42 % pour l’enveloppe en pierre et 52 % pour l’intégralité de l’église). À la question « Lesquels devraient participer financièrement aux rénovations et à la transformation ? », la surprise vient de ce que seul un répondant sur deux (52 %) estime que le gouvernement du Québec doit participer. Pourtant, le classement de l’édifice au patrimoine oblige le gouvernement à participer, puisque sur 100 $, c’est le gouvernement qui en met 80 ! Les autres réponses se répartissent entre la Ville de Québec (17,7 %), l’archidiocèse ou la fabrique (11,7 %), le promoteur du projet (7,8 %), le ou les partenaire(s) privé(s) majeur(s) (5,9 %) et un OBNL (3,3 %). L’organisme votepour.ca a par ailleurs sélectionné une douzaine d’idées proposées, qu’il serait trop long de détailler ici. Note : Les premiers résultats devaient être rendus publics le 1er octobre au soir, lors d’une réunion exceptionnelle du conseil de quartier. Ils sont basés sur les votes effectués en mai, juin et juillet, soit une période de deux mois et demi. == Extrait du numéro d'Automne 2015 du journal l'Infobourg.

Sondage sur l’avenir de l’église : premiers résultats