Des groupes communautaires bravent la tempête


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(La rédaction) Afin de protester contre la nouvelle politique municipale de reconnaissance des organismes à but non lucratif, qui aura des impacts considérables pour les groupes communautaires de Québec, une trentaine de délégué-e-s ont bravé la tempête le 17 décembre pour porter leur message à l'hôtel de ville.

Les représentant-e-s des groupes communautaires de la région sont indignés face à l’attitude de l’équipe municipale dans le dossier et dénoncent les aspects négatifs de la nouvelle politique pour de nombreux organismes. Plusieurs personnes ont tenu à souligner leurs craintes face aux conséquences de l'application de la politique sur leur organisation.

Comme vous ne le savez peut-être pas, les exigences municipales pour reconnaître un organisme sont très intrusives et nuisent considérablement aux groupes communautaires. Les organismes reconnus sont, entre autres, écartelés entre l’exigence de la Ville d’obtenir un siège réservé sur leur conseil d’administration et celle de plusieurs bailleurs de fonds qui exigent un C.A. indépendant de toutes instances publiques. La nouvelle politique exige même que les organismes communautaires publient leur liste de membres avec leurs coordonnées et changent leurs statuts et règlements pour qu'en cas de dissolution, ce soit la Ville qui liquide leurs biens.

Des discussions difficiles

Après plusieurs mois de démarches avec les instances municipales, tant administratives que politiques, une demande pour rencontrer le maire Régis Labeaume a été lancée le 16 octobre dernier. Tout récemment, une ultime rencontre avec les élus municipaux Sylvain Légaré et Chantal Gilbert a été planifiée pour le 24 janvier. Toutefois, les délégué-e-s se disentt inquièt-e-s que les problématiques d’application de la politique ne soient pas réellement prises en considération lors des discussions.

Selon Vicky Brazeau, directrice du Regroupement des organismes communautaires de Québec (ROC-03) : « Les difficultés à obtenir une rencontre et les récentes réticences de l’équipe municipale à écouter nos propositions démontrent que certains élus méconnaissent l’apport des organismes communautaires à une meilleure qualité de vie des citoyens et citoyennes.» Ce changement d’attitude est incompréhensible et fait état de la détérioration de la collaboration entre la Ville de Québec et les organismes communautaires depuis les deux dernières années.

La délégation des groupes communautaire est composée de l’Alliance des groupes d’intervention pour le rétablissement en santé mentale (AGIR), du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12), du Regroupement des organismes communautaires de la région 03 (ROC 03), du Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGN-CN) et du Régional des maisons de jeunes de Québec (RMDJQ). Elle représente 320 organismes communautaires situés sur le territoire de la Ville de Québec.

Politique municipale de reconnaissance des OBNL