Aujourd'hui (14-11-07), une vingtaine de membres des groupes de Québec du FRAPRU – Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, Comité des citoyen-ne-s du quartier Saint-Sauveur, Comité logement d’aide aux locataires - ont sillonné la ville de Québec pour dénoncer l’inaction des gouvernement Charest et Harper sur la question du développement du logement social. Les manifestants étaient alors à la recherche de terrains et d’édifices pouvant servir au développement de nouveaux logements sociaux.

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Cet événement s’est déroulé dans le cadre d’une semaine nationale d’actions de sensibilisation et de revendication sur le logement social coordonnée par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) dont le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, le Comité des citoyen-ne-s du quartier Saint-Sauveur et le Comité logement d’aide aux locataires sont membres.

La semaine vise à présenter des demandes et des projets concrets qui permettraient d’augmenter sensiblement le nombre de logements sociaux dans les villes et quartiers du Québec, dont la région de la Capitale- Nationale.

Les groupes du FRAPRU refusent que l’avenir du logement social se limite aux 2000 logements en deux ans annoncés dans le budget présenté en mai dernier par la ministre québécoise des Finances, Monique Jérôme-Forget. Compte tenu de l’ampleur des besoins, ils considèrent au contraire que les différents paliers de gouvernement doivent travailler, dans leurs champs de responsabilité respectifs, à un objectif beaucoup plus ambitieux, soit celui de doubler dans un délai raisonnable le nombre de logements sociaux, sous la forme de HLM, de coopératives d’habitation et de logements appartenant à des organismes sans but lucratif (OSBL).

Au Québec, le nombre de logements sociaux se situe présentement autour de 123 000, ce qui représente environ 1 logement locatif sur 10. Dans la ville de Québec, la demande est de 750 logements sociaux par année, dont la moitié en HLM et l’autre moitié en coopératives d’habitation et en logements gérés par des organisations sans but lucratif. Actuellement, quelques 2000 ménages sont en attente d’un HLM.

Les groupes du FRAPRU estiment que l’objectif est atteignable si tous les paliers de gouvernement mettent l’épaule à la roue. Ils précisent à cet égard que le Québec a déjà connu une progression à peu près similaire de 1971 à 1991, alors que le pourcentage de logements sociaux est passé de 0,5 % à 9 % du parc de logements locatifs.

Pour y parvenir, ils réclament une très sérieuse augmentation du budget que le gouvernement québécois consacre au programme actuel AccèsLogis, de manière à ce qu’il permette de réaliser un beaucoup plus grand nombre de logements pleinement accessibles aux ménages à plus faible revenu. Ils demandent aussi que Québec mette sur pied un nouveau programme permettant l’acquisition simple de logements locatifs ou de maisons de chambres, puis leur transformation en logements sociaux.

Ils estiment que le gouvernement fédéral doit participer au financement de ces logements, lui, qui croule sous les surplus budgétaires et qui vient d’être l’objet de très vives critiques de la part du Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit au logement.

Quant aux villes dont Québec, le FRAPRU, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, le Comité des citoyen-ne-s du quartier Saint-Sauveur et le Comité logement d’aide aux locataires leur demande de s’assurer la disponibilité de sites pour la réalisation future de logements sociaux. Elles doivent pour se faire consacrer une majeure partie des terrains de la réserve foncière municipale à des fins de logement social et à en acquérir d’autres au gré des opportunités ainsi qu’adopter une politique d’inclusion de logement social dans tous les projets de développement résidentiel d’envergure.

Pour garantir le droit au logement, il faut se donner les moyens de progresser.

Caravane pour le droit au logement